La complexité ethnique et les enjeux politiques au Nord Mali
En 2012, le Mali, avec près de 17 millions d’habitants, est composé d’une vingtaine d’ethnies, divisées en tribus et en fractions. À la même période, le nord du Mali, qui représente plus de la moitié de la surface du territoire malien, n'était peuplé que de cinq millions d’habitants. L'ethnie Songhaï est la plus représentée dans cette région, suivie des Peuls et des Arabes. Les Touaregs ne représentent qu’une faible part de la population, avec environ 550 000 habitants sur les cinq millions d'habitants du nord du Mali. C'est le contexte de 2012.
Pour l'un des porte-parole du MNLA, la revendication d'indépendance de l'Azawad vise à "se libérer du colonialisme malien". Il ajoute que "le MNLA est l'expression des aspirations des Touaregs et d'une bonne partie des Songhaï, Peuls et Maures de l'Azawad". Cependant, il s'agit là d'un faux, d'un mensonge. Par conséquent, le concept de "rébellion touareg" n'est rien d'autre qu'une manipulation.
En effet, un ancien combattant du MNLA séparatiste, Mohamed Ag Mahmoud, déclare que "C'est une minorité. Les Touaregs eux-mêmes ne veulent pas tous l'indépendance et ils ont peur de se retrouver dans un État islamiste. Ils en ont assez de la violence, assez de pâtir pour les exactions des groupes armés, et vivent dans la terreur." Moulaye Ahmed, un ancien combattant Touareg, ajoute que "Pour la majorité des populations, l'Azawad autoproclamé indépendant par le MNLA – soit 827 000 kilomètres carrés – ne correspond à aucune réalité, qu'elle soit géographique, ethnique ou historique". En 2012, lorsqu les violences ont éclaté au nord du Mali, 200 mille Touaregs se sont réfugiés sous l'autorité de l'État malien. Il est clair qu'une minorité de Touaregs se fait manipuler pour provoquer en vain une cause identitaire désespérée.
Les Songhaïs, qui forment la communauté sédentaire majoritaire dans cette région, ne se sont pas associés à la revendication indépendantiste "Touareg" et sont plutôt attachés à l'intégrité territoriale de l'État malien. Ils ont toujours été disposés à combattre aux côtés de l'armée malienne contre toutes les menaces qui pourraient compromettre la coexistence pacifique au nord du Mali. Cette communauté dispose de la plus importante et la plus ancienne milice Songhaïe, les Gandakoye, existant depuis 1990. Younous Touré, anthropologue et secrétaire général de cette milice, déclare : "Nous ne voulons pas prendre les armes. Mais si l'armée intervient, nous serons là". Les populations autochtones et majoritaires du nord du Mali sont attachées à la république du Mali.
Alors, qui sont ces séparatistes camouflés sous le manteau de "rebelles touaregs"? L'année 2012 a marqué le retour des mercenaires Touaregs qui avaient fui le Mali en 1990 pour s'engager en Libye dans l'armée de Mouammar Kadhafi. Beaucoup de ces hommes lourdement armés ont déserté le "Guide" libyen durant le conflit l'opposant au Conseil national de transition et à l'OTAN pour rejoindre le MNLA en s'alliant au groupe terroriste Ansar Eddine de Iyad Ag Ghali, allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Depuis 2015, Ansar Eddine et AQMI se sont fusionnés pour former le GSIM ou JNIM, le groupe terroriste le plus actif au nord du Mali, sous la direction de Iyad Ag Ghali. Ainsi, il n'y a pas de rébellion touareg au nord du Mali, mais plutôt des terroristes qui tentent désespérément de créer une crise identitaire pour mener divers trafics. Source Ibrahim maiga, Burkina Faso..
Ce journaliste est tellement impoli. Dans toutes ses éditions, il ne peut s'empêcher d'interrompre ses invités. Il devrait prendre example sur ses autres collègues qui, elles au moins, font preuve de patience et permettent à leurs invités de s'exprimer.
8 Comments
Merci magnifique époque ❤
La complexité ethnique et les enjeux politiques au Nord Mali
En 2012, le Mali, avec près de 17 millions d’habitants, est composé d’une vingtaine d’ethnies, divisées en tribus et en fractions. À la même période, le nord du Mali, qui représente plus de la moitié de la surface du territoire malien, n'était peuplé que de cinq millions d’habitants. L'ethnie Songhaï est la plus représentée dans cette région, suivie des Peuls et des Arabes. Les Touaregs ne représentent qu’une faible part de la population, avec environ 550 000 habitants sur les cinq millions d'habitants du nord du Mali. C'est le contexte de 2012.
Pour l'un des porte-parole du MNLA, la revendication d'indépendance de l'Azawad vise à "se libérer du colonialisme malien". Il ajoute que "le MNLA est l'expression des aspirations des Touaregs et d'une bonne partie des Songhaï, Peuls et Maures de l'Azawad". Cependant, il s'agit là d'un faux, d'un mensonge. Par conséquent, le concept de "rébellion touareg" n'est rien d'autre qu'une manipulation.
En effet, un ancien combattant du MNLA séparatiste, Mohamed Ag Mahmoud, déclare que "C'est une minorité. Les Touaregs eux-mêmes ne veulent pas tous l'indépendance et ils ont peur de se retrouver dans un État islamiste. Ils en ont assez de la violence, assez de pâtir pour les exactions des groupes armés, et vivent dans la terreur." Moulaye Ahmed, un ancien combattant Touareg, ajoute que "Pour la majorité des populations, l'Azawad autoproclamé indépendant par le MNLA – soit 827 000 kilomètres carrés – ne correspond à aucune réalité, qu'elle soit géographique, ethnique ou historique". En 2012, lorsqu les violences ont éclaté au nord du Mali, 200 mille Touaregs se sont réfugiés sous l'autorité de l'État malien. Il est clair qu'une minorité de Touaregs se fait manipuler pour provoquer en vain une cause identitaire désespérée.
Les Songhaïs, qui forment la communauté sédentaire majoritaire dans cette région, ne se sont pas associés à la revendication indépendantiste "Touareg" et sont plutôt attachés à l'intégrité territoriale de l'État malien. Ils ont toujours été disposés à combattre aux côtés de l'armée malienne contre toutes les menaces qui pourraient compromettre la coexistence pacifique au nord du Mali. Cette communauté dispose de la plus importante et la plus ancienne milice Songhaïe, les Gandakoye, existant depuis 1990. Younous Touré, anthropologue et secrétaire général de cette milice, déclare : "Nous ne voulons pas prendre les armes. Mais si l'armée intervient, nous serons là". Les populations autochtones et majoritaires du nord du Mali sont attachées à la république du Mali.
Alors, qui sont ces séparatistes camouflés sous le manteau de "rebelles touaregs"? L'année 2012 a marqué le retour des mercenaires Touaregs qui avaient fui le Mali en 1990 pour s'engager en Libye dans l'armée de Mouammar Kadhafi. Beaucoup de ces hommes lourdement armés ont déserté le "Guide" libyen durant le conflit l'opposant au Conseil national de transition et à l'OTAN pour rejoindre le MNLA en s'alliant au groupe terroriste Ansar Eddine de Iyad Ag Ghali, allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Depuis 2015, Ansar Eddine et AQMI se sont fusionnés pour former le GSIM ou JNIM, le groupe terroriste le plus actif au nord du Mali, sous la direction de Iyad Ag Ghali. Ainsi, il n'y a pas de rébellion touareg au nord du Mali, mais plutôt des terroristes qui tentent désespérément de créer une crise identitaire pour mener divers trafics. Source Ibrahim maiga, Burkina Faso..
Pourquoi vous ne parlez pas de ce qui passe présentement au nord du Mali 🇲🇱. Où est votre correspondant spécialiste du Sahel (le fameux Serge Daniel)?
Pourquoi négocier avec les terroristes….?? Félix c un incompétent notoire….
Maintenant nous patientons du jour au jour cinquante ans de prison de Macky Sall le crime contre l'humanité car inpardonnable
Le seul qui peut arrêter la guerre organisé au Congo par le Rwanda ses amis français et américains c'est Vladimir Poutine !
aaaaaa notre pays la Rdc seul Dieu est capable
Ce journaliste est tellement impoli. Dans toutes ses éditions, il ne peut s'empêcher d'interrompre ses invités. Il devrait prendre example sur ses autres collègues qui, elles au moins, font preuve de patience et permettent à leurs invités de s'exprimer.